À quel moment sommes-nous exposés aux biais cognitifs ?
Dans notre vie quotidienne, nous sommes en permanence exposés aux biais cognitifs. Difficile de trouver une situation où les biais cognitifs seraient absents. La plupart du temps, vous ne remarquez même pas qu’ils infléchissent votre comportement ! Voici quelques exemples de l’influence des biais cognitifs :
- Vous êtes allé dans votre magasin de vêtements favori la semaine dernière. Avez-vous été plus attiré par le pull en réduction (à 20 € au lieu de 50 €) ou par celui à 20€ sans réduction ? Une grande majorité des individus répondront qu’ils se sont sentis plus attiré par le pull en réduction – Pourquoi ? La raison est simple … on l’appelle l’effet d’ancrage. Ce biais cognitif explique que les individus utilisent la première information reçue comme référence pour juger des autres informations qu’ils reçoivent par la suite. Ainsi, dans ce cas, votre prix d’ancrage pour un pull est de 50€. Le pull en réduction vous paraît donc être une super affaire !
- Vous êtes allé sur un site web pour réserver un billet pour rentrer chez vous à Noël. Il ne restait plus que 12 places disponibles sur le vol que vous souhaitiez prendre. Seulement 12 ? Vous deviez réserver tout de suite ou vous risquiez de ne plus avoir de place ! C’est l’effet de rareté. Il s’agit du biais cognitif qui conduit l’individu à donner plus de valeur à un produit rare qu’à un produit disponible en abondance. Ainsi, vous donniez plus de valeur aux places de ce vol en particulier puisque les places n’étaient pas disponibles en grande quantité.
- Un membre de votre famille vous demande d’aller faire quelques courses au supermarché. Cette personne vous donne la liste suivante : lait, pain, thé, oranges, bananes, beurre, pâtes et enfin des tomates. Vous arrivez au supermarché, panier en main, vous vous avancez dans les rayons et là … c’est le trou de mémoire ! Qu’êtes-vous sensé acheter ? Le lait et les tomates vous viendront facilement à l’esprit grâce à l’effet de position de série. Ce biais cognitif décrit la prédisposition des individus à se souvenir davantage des premiers et derniers éléments d’une liste, comparé aux éléments en milieu de liste.
- Vous rentrez chez vous et un membre de votre famille vous demande ce que vous voulez manger. On vous propose le choix suivant : spaghetti bolognese, pizza, gratin de courgettes, burger maison, quiche ou encore tartiflette. Que choisissez-vous ? Vous pourriez vous sentir dépassé par tant de choix et avoir du mal à prendre une décision. C’est ce que l’on appelle le paradoxe du choix – une abondance d’informations conduit l’individu à prendre des décisions moins efficaces et moins satisfaisantes que celles qu’il aurait prises avec moins d’informations. Vous prendriez une meilleure décision si vous n’aviez le choix qu’entre deux ou trois plats plutôt qu’entre six ou sept. (Consultez l’effet du choix d’Hobson+1 pour avoir plus de détails sur le nombre de choix que votre cerveau peut traiter sans risquer d’atteindre le paradoxe du choix).
Nous vous avons présenté ici que quelques biais cognitifs que vous rencontrez dans votre vie quotidienne, mais il en existe bien plus !